C'est relativement facile de plagier un homme qu'on a pas connu, dont on a juste entendu parler avec un grand respect, avec une admiration que plusieurs générations de témoins de l'histoire s'accordent à lui vouer. Mais ce n'est pas facile de l'atteindre. Je ne crois pas arriver à la cheville de mon modèle, mais je souhaite suivre sa voie, elle est celle de la liberté de l'Afrique.
N'étant pas un intellectuel au sens où la majorité l'entend, c'est à dire quelqu'un qui est passé par des études secondaires, puis universitaires, sanctionnées par des diplômes (licence, master, DEUG, DEA,etc.), tous ces titres qui font rêver "l'analphabète" que je suis. J'ai donc, comme tout enfant de la rue, entendu parler de la mort de Thomas SANKARA, et comme mes autres amis d'enfance, arboré fièrement ses effigies. Trop occupé à apprendre à lire et à écrire plus ou moins correctement la langue de Molière, j'ai été rattrapé par les années 90 et leur cortège de "révolutions démocratiques". Il fallait faire tomber tous les présidents, ou à défaut obtenir des "conférences nationales souveraines", n'ayant de souverain que ce que voulaient bien y mettre nos maîtres de la métropoles. Ils manipulaient et tiraient les ficelles dans l'ombre. nous avons donc tous vu passer ce mauvais vent, qui a laissé dans le golfe de guinée un vocabulaire aussi illusoire que mensonger. L'ALTERNANCE DÉMOCRATIQUE.
Sur le tard, après de multiples lectures et recherches, j'ai l'honneur de mieux cerner et comprendre les combats de SANKARA, de découvrir une icône comme Martin Luther KING, des hommes d'exception comme KWAME NKRUMAH, Patrice Emery LUMUMBA, une géante comme Winnie MAMDELA, des martyrs comme Ruben Um NYOBE et plus près sous mes yeux, Le Colonel Muammar Kadhafi. Comment ne pas citer ceux auxquels je dois ma formation comme résistant, Le Prince DICKA AKWA NYA BONAMBELA et le Vieux ESSOMBE Calvin de Gasparin, NGO OMOG DIKABO qui ont été au centre de mon ascension fulgurante à la tête de la JDC en Sanaga-Maritime, en me montrant comment tenir un auditoire, comment orienter un mouvement de masse, etc. Je leur dit merci à titre posthume.
Mais alors, le plus grand de tous pour moi reste Thomas Isidore Noël SANKARA, "Le Capitaine".
Pourquoi il m'a parqué plus que tous les autres qui sont des martyrs comme lui et ont autant que lui lutté pour une société plus juste? Simplement parce qu'il m'a permis de découvrir les armes infaillibles avec lesquelles nous vaincrons la tyrannie de l'occident, qui vont les faire plier en dépit leurs armes nucléaires et bactériologiques.
Non, je ne suis pas fou. Suivez mon raisonnement. Si SANKARA avaient été écouté par ses congénères et ainés de l'époque, ils auraient tout de suite suivis son exemple, et l'occident aujourd'hui serait à genoux à nos pieds.
Thomas SANKARA avec les MAINS NUES, LA HOUE, LA MACHETTE, LA LIME, LA BROUETTE, LA HACHE a déstabilisé la puissante France. Jusqu'au bout, il a su manier le pacifisme et le verbe de Luther et l'associer à la force de travail de Mao Ze Dong. Il a démontré que l’Afrique ne devait pas avoir peur de se replier sur elle même pour un temps et vivre de ce qu'elle a, c'est à dire ses produits de la terre et de la mer, qui constituent des richesses incommensurables.
Thomas SANKARA réussi en son temps, avec des outils traditionnels, à rendre son pays autosuffisant alimentaire, au point d'exporter dans la sous-région d’Afrique de l'ouest. Il pose des rails à la main, et construit des dizaines de kilomètres de voies ferrées.
Il faut donc qu'aujourd'hui, ceux qui se prétendent panafricanistes cessent de raisonner avec les paradigmes que l'occident nous a apporté. Ils ont pour but de nous opposer les uns aux autres et de construire un climat de violence permanent, basé sur l'esprit de parti. Nos sociétés traditionnelles étaient fortes parce qu'elles ne connaissaient pas d'antagonisme à leurs têtes. L'Afrique était bâtie sur le type monarchique. Ceci évitait que les gens se préoccupent de succession, mais se concentraient sur leur réussite sociale. Celle-ci les portait au même niveau que les monarques, parfois leur conférait même plus de puissance. Et on ne s'en portait pas moins bien.
Nous devons donc nous résoudre à prendre les armes de SANKARA pour mener notre révolution, sans quoi nous serons encore là dans 100 ans à crier "alternance et démocratie!" en regardant nos richesses nous échapper.
Si les africains décident de se replier sur eux même pour cultiver la terre, en moins de 10 ans, ils seront surpris des richesses qu'ils vont tirer de la terre, du niveau de développement qu'ils auront atteint. Chaque personne qui peut se lancer dans la culture de la terres aujourd'hui doit savoir qu'elle a devant lui 2milliards de personnes à nourrir sur son continent. Celui qui n'a pas faim vit dans un luxe plus grand que celui qui porte une chemise de Cardin le ventre vide.
L'Europe réfléchi parce qu'elle n'a pas faim. Mais nous ne voulons pas voir que l'Europe n'a pas faim parce qu'elle nous fait travailler pour elle. Si nous cessons de travailler dans les plantations des occidentaux pour une bouchée de pain, nous pouvons changer notre condition. Thomas SANKARA ne faisait pas de culture coloniales comme le café, le cacao, l'hévéa, mais il produisait ce dont son peuple avait besoin.
Il avait planifié tous les besoins de son peuple, et faisait la promotion lui même des produits de ses tisserands. Il avait trouvé l'arme infaillible, et mon rêve est que la résistance africaine apprenne de lui et découvre ces armes infaillibles qu'il a su utiliser pour faire rêver son peuple, pour faire rêver toute une génération d'africains éprise de liberté.
SANKARA a démontré que "les mains nues qui savent tenir résolument les outils de travail, les manches retroussées, son des armes infaillibles contre lesquelles l'occident ne sait pas se battre."
La patrie ou la mort, nous vaincrons!!!