jeudi 17 septembre 2015

LE SECONDE ASSASSINAT DE SANKARA: L'ombre de COMPAORE ET DE LA FRANCE planent toujours

"UNE RÉVOLUTION MAL PENSÉE FAIT LE MALHEUR DU PEUPLE QUI LA SUBI, ET LE LIT DES LOBBIES TAPIS DERRIÈRE"    . Rév. Guillaume ESSOMBE


Depuis hier 16 septembre 2015, le monde a appris, pour certains avec consternation, mais sans surprise pour ceux qui, comme moi, avaient dès le début lus les évènements tels qu'ils sont.
Le pays de Thomas SANKARA vit un putsch dont les germes datent du jour ou la révolution a commencé. Pour ceux qui sont proches de moi et qui me suivent sur les réseaux sociaux, je ne me faisais aucune illusion. Les aspirations du peuple Burkinabè ne pouvaient être portées par ceux qui étaient à la tête de la transition, ce d'autant qu'ils étaient des pseudo repentis de l'ère COMPAORE. Ils devaient simplement assurer la période transitoire entre le moment ou le peuple paraissait encore en éveil et le moment de leur endormissement. Toute révolution connaît ces deux phases. Mais ce qui reste à déterminer, c'est la durée de la phase d'éveil du peuple.
Dans le cas du Burkina, elle a été plus longue que prévue. Cette longueur de l'éveil d'un peuple portant la graine patriotique Sankarienne, a commencé à poser de sérieux problèmes aux manipulateurs tapis dans l'ombre, responsable de l'ex-filtration de leur agent, jusque là à la tête du pouvoir politique.

L'ERREUR DES ACTEURS DE LA TRANSITION
La bande à Kafando qui avaient des mission précises, s'est prise à rêver d'une vrai révolution, histoire de faire oublier le fardeau de leur forfait historique, de leur implication dans la mort de celui que moi j'appelle le GUIDE DE LA RÉVOLUTION AFRICAINE, Thomas SANKARA. Mais tant que le corps d'élite de Compaoré n'avait pas été désarmé et démantelé, on se retrouvait dans le schéma Ivoirien, ou on envoyait les gens aux élections, sans désarmer le camps adverse. Et les mêmes causes ont produits les mêmes effets.
Nous sommes donc face à un coup d'état, et les vrais acteurs de l'ombre que le peuple croyait avoir vaincu, ressurgissent pour imposer leur loi de la mitraillette. Ceux qui continuent de rêver, peuvent rester dans leur sommeil. Ils pourront nous conter la fin du rêve. Sinon, moi je vous la prédit déjà. La France va placer ses pions au Faso, elle va reprendre le contrôle total du pays. Et les choses vont aller très vite. Après avoir laissé une transition qui s'enlisait de plus en plus dans les revendications populaires, prête à suivre le peuple à un moment donné, dans son désir d'absolution, elle va mettre très rapidement les choses en place.
Il faut comprendre que TOUT GOUVERNEMENT QUI NE TIENT PAS D'EUX EST ANTI-DÉMOCRATE... (cf. Le code noir). La France qui sait que les choses sont en main désormais, a ordonné à DIENDERE de libérer ces illuminés qui ont voulus redistribuer les cartes. Mais tout n'est pas mauvais dans cette affaire. Le véritable visage des acteurs de l'ombre est clairement révélé. L'erreur de la transition est donc de n'avoir pas battu le fer chaud, en exigeant le désarmement du RSP, l'armée personnelle de Compaoré.

QUE FAIRE MAINTENANT?
Depuis des lustres, je soutiens mordicus que tout changement à la tête des états ne profitera jamais au peuple tant que les conditions de la véritable révolution continentale ne seront mises en places. Pour que le système impérialiste tombe, il faut une révolution qui enflamme tout le golfe de guinée, et renverse toutes les institutions mises en place par les parangons de l'occident, notamment de la France. Les peuples doivent urgemment s'unir au delà des gouvernements, ils doivent trouver des points de convergence qui fassent de leurs causes une cause commune. 
Nous somme face à des lobbies, et ces lobbies utilisent la façade des états. Il faut savoir lire derrière la France, l'Angleterre, les États-Unis d'Amérique, le Canada, la Chine, la Russie, etc. des puissances financières qui dépassent de très loin les pouvoirs politiques. S'il n'y a plus de coup d'état dans ces pays, c'est parce que sous le label de "démocratie", ils ont trouvé le moyen d'alterner les gens dans la mangeoire, au grand dam des peuples. Comme le disait le grand Thomas Sankara: "ce ne sont pas les peuples français, ni américains, ni anglais, etc. qui sont nos ennemis, ils sont des victimes autant que nous". Mais ces peuples, à la différence des africains, ont rapidement compris qu'il faut se constituer en groupe de revendication, en lobbies sociaux qui peuvent, de temps en temps, arracher un peu de mou aux tenants du nouvel ordre mondial.

VOILA DONC LA SOLUTION.
 Les peuples africains doivent cesser de courir après un mirage savamment monté, et labellisé DEMOCRATIE. Sortons de ce rêve totalement idiot. Beaucoup de nos personnalités dites intellectuelles se sont laissés prendre à ce mirage, et répètent comme une litanie le mot démocratie.  Ils ont pourtant des yeux et des oreilles, mais refusent de voir les atrocités et entendre les cris des populations, prisonnières de ce mode d'accession au pouvoir.
Les Africains doivent mettre en place un système consensuel, qui correspond mieux à leur mode de vie. Mais aussi, les peuples doivent s'auto-déterminer et concevoir des démarches inclusives, qui rapprochent les gens dans des axes de développement communs. Ce qu'un individu ne peut faire faute de moyens, un groupe d'individus décidés peut parfaitement le réaliser.
Nous passons trop de temps à nous plaindre, pourtant il existe des solutions toutes faites. Nous n'avons pas besoin de solliciter l'aide des blancs, nos oppresseurs, pour y arriver. Thomas SANKARA n'avais pas le pétrole de Kadhaffi, mais en 4 années il a rendu son peuple largement auto-suffisant alimentaire, il a même exporté dans la sous région. Le même SANKARA a posé des rails à la main, et a construit à la force du poignet des kilomètres de voies ferrées.
Nous travaillons au Cameroun pour moins que le Salaire Minimal Imposable garanti (SMIG), qui il y ajuste quelques temps, est passé à 35000Francs des Colonies Françaises d'Afrique, cet autre poison mortel que nous subissons, sans raisons compréhensibles. Mais il ne viendrait à l'esprit de personne qu'il suffit de cesser de travailler 1 seul mois, pour mettre Bolloré à genoux, et obtenir qu'il paye au moins 100 000 FCFA l'ouvrier agricole. Il est même impensable de croire que 10 ouvriers agricoles peuvent se mettre ensemble, pour faire une plantation communautaire de 2 Ha de maïs et en tirer de quoi vivre, largement au dessus de ce salaire. Ils sont là comme hypnotisés, tournant en rond et se plaignant. 
Pourquoi donc passer le temps à crier liberté et démocratie? ce qui se passe au Burkina aujourd'hui est ce qui se passe dans les autres pays du golfe de guinée.L'alternance ne sera possible que dans la logique d'une alternative réelle. Ne nous leurrons pas. Ce n'est pas de démocratie que dois rêver le Burkina, tout comme le reste de l'Afrique d'ailleurs, mais d'auto-suffisance. Un peuple qui n'a pas faim, ne se bat pas pour le pouvoir. Il est inaccessible à l'influence de l'étranger. Il est incorruptible dans un certain sens, parce que pour corrompre une personne, il faut lui proposer ce qu'il ne possède pas. 
Les africains cesseront d'être manipuler par l'occident lorsqu'ils décideront de ne plus servir de aveuglément les blancs, mais travailler pour eux même et avec les moyens à leur disposition comme l'avait toujours souhaité Thomas SANKARA.
Dommage que toutes ses paroles s'accomplissent toujours. N'est ce pas lui qui a dit: 

"Un militaire sans formation politique et avec une arme est un criminel en puissance".

 les militaires Burkinabès viennent de confirmer cette parole du Guide SANKARA qui, à défaut d'être Messie, devra au moins être reconnus comme prophète de l'Afrique.
La patrie ou la mort, nous vaincrons!!!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire