CE N'EST NI MBIDA NI AHIDJO QUI ONT ACQUIS L'INDEPENDANCE DU CAMEROUN EN 1960, MAIS BIEN PAUL BIYA BI MVONDO EN 2009.
Sincèrement je n’aime pas Monsieur Paul BIYA, je n’aime pas ses
méthodes de gouvernances, il devrait penser à passer le témoins à la tête de l’état
après 35 ans de gouvernance, mais tout de même. Je ne vais pas aussi commettre
l’injustice et la forfaiture de falsifier l’histoire pour montrer combien je ne l’aime pas.
En effet, le Cameroun n’est indépendant que depuis 2009, du moins si
on prend en considération la définition de l'indépendance telle que suit :
- État de quelqu'un qui n'est tributaire de personne sur le plan matériel, moral, intellectuel.
- Caractère de quelqu'un qui ne se sent pas lié ou qui ne veut pas être soumis aux autres, à la discipline morale, aux habitudes sociales, etc.
- État de quelqu'un, d'un groupe qui juge, décide, etc., en toute impartialité, sans se laisser influencer par ses appartenances politiques, religieuses, par des pressions extérieures ou par ses intérêts propres.
- Qualité d'un groupe, d'un pouvoir, etc., qui n'est pas soumis à un autre, qui est libre de toute sujétion.
- Situation d'une collectivité dotée sur le territoire où elle vit d'organes non subordonnés aux organes d'une autre collectivité. (L'indépendance politique s'exprime juridiquement par la souveraineté étatique interne et internationale.)
Or les
accords de défenses signés entre la France et le Cameroun sous Ahidjo
stipulaient ceci :
Dans son livre intitulé
« Les bamiléké au Cameroun: Ostracisme et sous-développement », à la
page 159, Monsieur Thomas Tchatchoua rafraichi notre mémoire sur les accords
qui ont été signés par Amadou Ahidjo, le
contexte, les conditions et le contenu.
De tous les accords
post-indépendance avec la France, y compris les fameux accords militaires, il
en ressort que les Camerounais qui étaient avec Ahidjo avaient été écartés, et
que les seuls conseillers chargés de négocier les accords avec la France
étaient des Français. Selon cette même source, les accords de défense entre le
Cameroun et la France ont été négociés, côté camerounais, par deux Français :
Jacques Rousseau et Georges Becquey. C’est-à-dire que la France a négocié avec
2 de ses compatriotes Français, désignés d’office représentants du Cameroun, de
l’avenir du Cameroun. Ironique n’est-ce pas ? Mais c’est cela l’histoire
malheureuse de notre pays.
CONTENU DES ACCORDS DE DEFENSES EN RESUME :
Et que disaient donc ces accords confidentiels de défense entre le Cameroun et la France?
Dans ces accords, « en échange de la protection militaire de la France », il est imposé au Cameroun de suivre les quelques « indications » suivantes (en fait plus des ordres que des indications):
a) Informer la France de la politique que les politiciens camerounais entendent suivre en ce qui concerne les matières premières et produits stratégiques, ainsi que des « mesures qu’ils se proposent de prendre pour l’exécution de cette politique » ;
b) Faciliter, au profit des forces armées françaises, le stockage des matières premières et produits stratégiques; et lorsque les intérêts de la défense l’exigent, « limiter ou interdire leur exportation à destination d’autres pays » ;
c) Le Cameroun doit réserver en priorité la vente de ses matières premières et produits stratégiques à la République française, après satisfaction des besoins de sa consommation intérieure, et s’approvisionner en priorité auprès de la France, etc.
Et que disaient donc ces accords confidentiels de défense entre le Cameroun et la France?
Dans ces accords, « en échange de la protection militaire de la France », il est imposé au Cameroun de suivre les quelques « indications » suivantes (en fait plus des ordres que des indications):
a) Informer la France de la politique que les politiciens camerounais entendent suivre en ce qui concerne les matières premières et produits stratégiques, ainsi que des « mesures qu’ils se proposent de prendre pour l’exécution de cette politique » ;
b) Faciliter, au profit des forces armées françaises, le stockage des matières premières et produits stratégiques; et lorsque les intérêts de la défense l’exigent, « limiter ou interdire leur exportation à destination d’autres pays » ;
c) Le Cameroun doit réserver en priorité la vente de ses matières premières et produits stratégiques à la République française, après satisfaction des besoins de sa consommation intérieure, et s’approvisionner en priorité auprès de la France, etc.
Ces accords confidentiels mentionnent même une liste de matières premières dites stratégiques qui appartiendront de fait à la France s’ils sont découverts sur le sol camerounais, notamment : les hydrocarbures liquides et gazeux, l’uranium, le thorium, le lithium, le béryllium, l’hélium, etc. De peur qu’à l’avenir, la science identifie certains minerais qui ne figuraient pas sur la liste, la France a pris soin de signifier que cette liste pouvait encore s’allonger sans trop de complication, en ces termes : « les modifications à cette liste feront l’objet d’échanges de lettres entre les parties contractantes ».
En d’autres termes, avec ces accords signés par 2 Français sous la présidence d’Amadou Ahidjo, en 1960 et renouvelés en 1974, et qui engageaient la responsabilité de tous les camerounais, disent que le sous-sol du Cameroun appartient à la France. On comprendra seulement bien après que même ce qui était au-dessus du sol, comme le dit JP Pougala dans son article fort intéressant sur le sujet, appartenait aussi à la France, comme les plantations de café et de cacao, d’où le risque de prison pour toute personne qui tentait de couper ces plantes pour les remplacer par quelque chose de plus rentable.
Pire, dans mon département
le Moungo, précisément dans l’arrondissement de Dibombari, tous ceux qui
étaient trouvés avec de l’huile de palme étaient immédiatement jetés en prison
sans jugement, avec la contribution diligente des autorités de la place. Ce jusqu’en
2009 au moins.
Et ce n’est qu’en cette
année 2009, après la signature des nouveaux accords que les Camerounais sont
devenus libres de se débarrasser de ces plantations ingrates et inutiles, d’avoir
à ne pas s’inquiéter de l’exploitation de leur propres palmeraies de noix
sélectionnées, que le café a
véritablement été abandonné, et ailleurs le cacao et le coton.
Le 21 mai 2009 donc, c’est par un communiqué de presse
que nous avons été informés de la signature à Yaoundé entre le Président du
Cameroun, Paul Biya et le premier ministre français François Fillon d’un accord
instituant un « partenariat de défense ». C’est un texte composé de
28 articles et d’une annexe, lui-même en 11 articles, que vous pouvez lire sous
le lien ci-après http://www.assemblee-nationale.fr/13/rapports/r3289.asp.
Lorsqu’on compare ce texte à celui de 1974, et à celui
signé en même temps, ou après, entre la France et d’autres pays africains, on
peut dire que c’est l’acte officiel de divorce entre le Cameroun et la France,
ce que j’ai appelé la vraie indépendance du Cameroun.
Il s’agit en effet d’un texte très vague, composé de
grands principes propres à la diplomatie de la langue de bois, reprenant pour
l’essentiel les accords-cadres de Lisbonne de 2007 entre l’Union européenne et
l’Union africaine.
Qu’est-ce qui change entre l’ancien et le nouvel accord ?
– Avant, pendant 50 ans, il s’agissait des : « accords de défense et de coopération technique militaire », condamnés à rester secrets. Désormais, c’est plus court, ce sont les « accords de partenariat de défense ».
– Avant, les accords étaient confidentiels. Désormais, ils sont publics, tout simplement parce qu’il s’agit dans ce cas d’un vrai accord de divorce et nous allons voir pourquoi.
– Toute la partie de contrainte pour le Cameroun et des matières premières dites stratégiques devant revenir automatiquement à la gestion de la France a tout simplement été supprimée des accords. Ce qui en langage du quartier Briqueterie à Yaoundé, veut dire que ce n’est que depuis 2009 que le Cameroun est réellement devenu indépendant et que Monsieur Biya n’est en réalité président du Cameroun que depuis cette année-là, pouvant donc librement disposer du sol camerounais sans l’accord préalable de la France. C’est ce qui explique la frénésie des contrats tous azimuts avec la Chine, ce qui était tout simplement impossible il y a 10 ans, lorsque l’Angola par exemple profitait de la manne chinoise pour relancer son économie.
Qu’est-ce qui change entre l’ancien et le nouvel accord ?
– Avant, pendant 50 ans, il s’agissait des : « accords de défense et de coopération technique militaire », condamnés à rester secrets. Désormais, c’est plus court, ce sont les « accords de partenariat de défense ».
– Avant, les accords étaient confidentiels. Désormais, ils sont publics, tout simplement parce qu’il s’agit dans ce cas d’un vrai accord de divorce et nous allons voir pourquoi.
– Toute la partie de contrainte pour le Cameroun et des matières premières dites stratégiques devant revenir automatiquement à la gestion de la France a tout simplement été supprimée des accords. Ce qui en langage du quartier Briqueterie à Yaoundé, veut dire que ce n’est que depuis 2009 que le Cameroun est réellement devenu indépendant et que Monsieur Biya n’est en réalité président du Cameroun que depuis cette année-là, pouvant donc librement disposer du sol camerounais sans l’accord préalable de la France. C’est ce qui explique la frénésie des contrats tous azimuts avec la Chine, ce qui était tout simplement impossible il y a 10 ans, lorsque l’Angola par exemple profitait de la manne chinoise pour relancer son économie.
Nous ne pouvons donc pas nier ce point fort du travail
de Monsieur Paul BIYA BI MVONDO, que nous l’aimions ou pas, car rien ne l’obligeait
à travailler à la libération de notre pays du joug français, même si nous
pouvons encore lui reprocher son silence complice face au problème de la
monnaie de singe que nous utilisons, le Franc des Colonies Françaises d’Afrique.
Toutefois, des indicateurs forts me font penser qu’il travaille là-dessus, et
que d’ailleurs c’est le scoop sur lequel il compte pour passer en héros aux
élections de 2018.
En attendant, nous pouvons reconnaitre les bienfaits de
cette rupture d’accords. D’autant que la signature des APE n’a rien de
contraignant, en ce que nous même les camerounais nous pouvons les rendre
lettre morte, tout simplement en boycottant ces produits dans un élan
patriotique. On ne viendra saisir personne dans sa demeure pour l’obliger à
acheter ce qu’il ne veut pas.
SORTIE PAR LA PORTE, LA FRANCE VEUT A TOUT PRIX REVENIR PAR LA FENÊTRE
Ce que je compte souligner ici, c’est que depuis 2009,
nous avons constaté une contre attaque de la France sur un autre terrain, cette
fois pour obliger Paul BIYA à venir demander leur aide militaire, et leur
permettre d’installer leurs bases chez nous. Jusqu’ici il y a très bien
résisté, même si les chantres de la critique contre productive trouveront
toujours à redire.
Au nord nous sommes attaqués par Boko Haram venant du Nigéria, à l’est par les supposés séléka
et anti-balaka centrafricains, et désormais dans le Sud-ouest et le Nord-ouest
par les supposés sécessionnistes Ambazoniens, qui arborent curieusement le
drapeau Canadien sur le dos de leurs vêtements, sans que le Canada ne s’en
offusque. Et quand on connait comment les intérêts croisés de ces pays
fonctionnent, il y a lieu de s’interroger.
Surtout que le financement des ces personnes leur
parvient via la Belgique, la France, l’Angleterre et l’Afrique du Sud de
Mandéla. Comme les fonds utilisés par les Bokos Haram leurs viennent de la France,
qui n’as pas de soucis pour les financer, d’autant qu’il leur suffit d’appuyer
sur un bouton à Chamalières pour que les bouts de papier hygiénique CFA
pleuvent. Et c’est par sacs entiers qu’ils leurs sont largués dans l’extrême
nord du pays. Comment être donc surpris que les sécessionnistes aient les
moyens de financer leur forfaiture ?
C’est pourquoi je suis en droit de me poser des
questions sur les intentions des personnes supposées avoir une lecture aiguisée
des évènements et une bonne compréhension de la géopolitique, qui pourtant
cherchent des excuses à ces criminels qui surfent sur des problèmes de
gouvernances pour vouloir servir sur un plateau d’argent cette partie de notre
territoire aux puissances étrangères.
Rév. G. NSEKE ESSOMBE