Le vent de "démocratisation" du pays qui a soufflé au Kamerun à la fin de l'année 1989 pour se cristalliser en 1990, avec l'arrestation de Me YONDO Black au mois de février, était porteur de tellement d'espoir que personne n'a vu venir ces personnes qui sont à l'origine des malheurs que nous vivons aujourd'hui.
En dehors de BANDA KANI, qu'on l'aime ou pas qui de temps en temps fait référence au sujet, les acteurs politiques les plus virulent ont fait le black out sur le sujet.et pour cause.
Il faut prendre son courage à deux mains pour affronter un peuple totalement focaliser sur Paul Barthélémy BIYA Bi NVONDO comme la source de tous leurs malheurs, et apporter un autre son de cloche.
Tous aimeraient rester dans l'amnésie pour continuer de faire croire au peuple que le problème est ailleurs. CE QUI N'EST PAS VRAI.
Je souhaite donc apporter mon regard sur ce sujet dont le scénario digne des plus grands film hollywoodien a été mis en scène par un artiste de très grand talent, n'en déplaise.

La crédibilité de ce parti est donc établie avec une communication gouvernementale tapageuse, ce qui après coup et avec le recul s'est éclairé tout seul, dans laquelle tout le monde ne voit que du feu.
Entre temps, l'UPC a le vent en poupe et sous la direction de DIKA AKWA NYA BONAMBELA, vole de succès en succès, mais le vers est déjà dans le fruit. Il s'appelle Kodock Bayiha Augustin Frédérick.
Le bicéphalisme installé à la tête de ce parti par ce dernier, sur une fausse querelle de leadership fondée sur une fausse interprétation des statuts de ce parti, va sous les coups de boutoirs des accusations de collusions avec le pouvoir, avoir raison de celui-ci après le discours historique de Dika Akwa à la télévision nationale.
Fru Ndi ne sera pas loin pour renforcer sa position de porte flambeau de l'opposition, surtout avec ses velléités de rapprochement apparent avec l'UPC. Consécration au congrès de Nkongsamba, ou les délégués de la Sanaga-Maritime dont moi, en tant que Président-coordonnateur de la JDC, par pur tribalisme, influenceront sigificativement l'élection à la tête du parti d'un homme sans personnalité ni envergure, NDE TUMAZA. la belle affaire pour les fossoyeurs du parti.
Kodock va révéler son vrai visage, maintenant que celui qui le tenait en laisse, Dika Akwa, n'était plus aux commandes. Fru Ndi va avoir les coudées franches pour puiser à tour de bras dans l'électorat de l'UPC, ce qui va accélérer la croissance de son parti en très peu temps.
Victoire totale donc pour le RDPC, qui en positionnant son sous marin SDF, vient de renverser le seul parti qui avait une assise assez large pour lui donner la réplique. L'UPC.
Jusque là il faut le reconnaître, le jeu du SDF est très bien caché.
Nous arrivons donc naturellement aux élections de 92 et tout le peuple reportant ses espoirs sur le SDF, va lui donner une victoire historique.
Ntarikon à Bamenda devient le centre de toutes les attentions, tout le monde attend que le mot d'ordre soit donner pour renverser un RDPC complètement diminué et un Paul BIYA préparé à céder à la moindre pression populaire, qui en donnant des gages multiple à l'oppresseur, espère s'en sortir malgré tout. Le temps lui donnera raison.
Tous ceux de cette époque pourrait difficilement me démentir. Une petite bourrasque aurait suffit à nous donner la liberté, si Fru Ndi avait roulé réellement pour le peuple.
COUP DE THÉÂTRE! Contre toute attente, Fru Ndi abandonne la lutte et le mouvement populaire est disloqué.
Nous commençons à soupçonner des choses, mais rien n'est clair, jusqu'à ce qu'il refuse de participer aux législatives. L'absence du SDF au parlement va durablement décapiter toutes les velléités de résistance et détruire complètement l'âme de la résistance, qui peine depuis 27 ans à se relever de ses blessures graves. Que de morts pour rien, que de vies détruites, pour servir les intérêts de personnes qui aujourd'hui ont tous fait tomber leurs masques.

Il va contre toutes attentes, donner ses voix à Paul Biya qui du coup va se retrouver avec la majorité au parlement, sacrifiant la seule chance qui restait au peuple de sortir de l'esclavage. Est-il le plus à blâmer? A vous d'en juger.
BELLO BOUBA MAIGARI, L'AS DE TREFLE: Son parti, l'UNDP, avec son assise électorale, va glaner 68 sièges au parlement. mais hélas, il n'était pas la pour le changement.
Revenu après des accords passés avec Paul BIYA de son exil pour soutenir le régime en place par réalisme politique, va évincer celui qui avait abattu tout le travail de terrain pour établir la renommée de ce partie et son assise. Samuel EBOUA, célèbre non pas pour ses faits politiques ni son intégrité, mais pour la fessée dite fessée nationale Souveraine, en référence aux Conférences Nationales Souveraines organisées ça et la en Afrique en ces temps là. Rejetant en bloc la plate forme d'Adamou Ndam Njoya et Dakolé Daïsala, va aussi passer à la mangeoire.
ADAMOU NDAM NJOYA L'AS DE CARREAU: Rigide et versatile, cet homme qui a séduit par la rupture avec la monarchie Bamoun, avant qu'on ne comprenne qu'en réalité c'était une guerre fratricide de leadership, va camper sur ses positions, refusant tout compromis qui pourrait lui conférer une moindre place, s'estimant en droit de posséder par son poids stratégique beaucoup plus qu'un simple rôle de figurant, va de la même manière sacrifier ses principes sur l'autel de la mangeoire.
Il serait injuste de ne pas mentionner Kodock qui, sans avoir entraîné l'UPC derrière lui, a tout de même rempli la mission qui lui était octroyée. Déstabiliser le parti du crabe. Un poste de ministre d'état lui sera alloué pour bons et loyaux services rendus.
Il existe beaucoup d'autres acteurs, que je vais me réserver de citer dans le cadre de cet article dont le but est d'expliquer aux jeunes que, ceux qui sont la source de nos malheurs, à la réalité sont ces 4 leaders politiques que Paul BIYA a su manœuvrer pour reprendre la main.
Comment donc attendre que l'alternance soit un exemple dans leurs partis respectifs? Ils s'inscrivent dans la dynamique de la continuité, et désormais agissent à visages découverts. Plus besoin de comédie pour le dirigeant du SDF.
27 ans après, il pense que le peuple a oublié, mais c'est mal connaitre le kamerunais. Il payera surement au temps marqué, toutes ces années de souffrances que nous endurons par sa faute à lui et ses congénères.
ON PEUT TROMPER TOUT LE PEUPLE UNE PARTIE DU TEMPS. ON PEUT TROMPER UNE PARTIE DU PEUPLE TOUT LE TEMPS, MAIS ON NE PEUT PAS TROMPER TOUT LE PEUPLE TOUT LE TEMPS. RÉVEILLONS NOUS.
Si en 92 nous avons gagné les élections avec un code électoral scélérat à cause de la volonté de changement populaire, nous pouvons rééditer l'exploit aujourd'hui, à condition que nous soyons qualifiés pour voter.
Inscrivons nous massivement, il reste encore un peu de temps. Mais en quelques jours, l'exploit peut être réédité, surtout avec la batterie de moyens de communication désormais à notre disposition. Dite vous qu'à l'époque, le téléphone arabe à permis de rester unis. Qu'en sera t-il avec le téléphone portable, FB, Whatsapp, Wiber, etc?
Rév. NSEKE ESSOMBE